C’était un jour banal, un matin sans éclat,
Quand sa main s’égara sur un coin de format.
Un crayon maladroit, un trait sans importance,
Et soudain l’univers prit une autre cadence.
Sur le papier froissé, naquit une esquisse,
Un souffle, une lueur, un étrange délice.
Le monde devenait matière à invention,
Chaque ligne un secret, chaque forme un frisson.
Ce n’était qu’un dessin, griffonné sans génie,
Mais dans ses yeux brillait l’espoir d’une harmonie.
Comme un feu qu’on allume et qui ne veut s’éteindre,
Il venait de comprendre ce qui fait tout étreindre.
Depuis, il trace encore. Il explore, il s’égare.
Ses mains savent parler d’émotions, de hasards.
Et dans chaque silence où la vie semble floue,
Il retrouve l’éclat de sa toute première roue.